Africa Renaissance

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Comment naissent les dieux ?

Comment naissent les dieux ?

Il semble important de savoir comment les prières, les sacrifices, les jeûnes, etc. font fonctionner et opérer un dieu, une divinité, un autel ou tout autre force invisible ? Faute d’une compréhension suffisante de cela, les choses tombent rapidement dans le fétichisme. Or celui-ci n’est bon ni pour l’être humain, ni pour ses relations sociales. Dans un premier temps, il sied de savoir que le mot « fétichisme » lui-même prête souvent à confusion dans la mesure où il est devenu, avec l’avènement de certaines tendances des religions révélées, exclusivement un objet fabriqué comme outil d’adoration. Dans ce sens et aux yeux de celles-ci, le fétiche devient l’ennemi de Dieu, en ce sens qu’il ôte à celui-ci les reconnaissances qu’on lui devrait ! De fait, à l’origine, ce mot fétichisme qui vient de fétiche, désignait surtout « une adoration aveugle » de quelque chose. Ainsi, lorsqu’on dit « C’est mon acteur fétiche », on n’a pas fabriqué l’homme en question et celui-ci n’est nullement un objet.

Ce qui semble donc important à maîtriser, c’est le fait essentiel qu’à part les divinités naturelles créées pour Dieu lui-même,  tout dieu, divinité ou autel, naît toujours d’une création consciente d’un individu ou d’un groupe d’individus. Quand on comprend que cette opération n’est pas toujours d’essence matérielle, on aura saisi l’essentiel, puisque les égrégores qui jouent pratiquement le même rôle que les fétiches, n’ont aucune réalité matérielle. Toutes ces créations visent toujours la résolution d’un ou de plusieurs problèmes sociaux. Et comme les hommes, semble-t-il, sont venus sur terre pour résoudre les problèmes, on comprend facilement que ce n’est pas demain la veille de la cessation de ces opérations.

La parole est au début et au cœur de toute force invisible comme les autels et les dieux, de même que les fétiches, en ce qu’elle est la partie visible (audible en fait) de la pensée, de l’idée. Sans parole, rien ne se crée et ceci depuis le début. Toutes les religions révélées, absolument toutes, l’ont attesté à leur avènement. Ainsi, dans la Bible, cela est clairement signifié dans le chapitre premier de l’Evangile de Jean. Bien sûr les gestes ont eux aussi leur importance de même que les odeurs, les couleurs, les formes, les figures.  Chacun des dieux et égrégores a besoin de ses circuits de fonctionnement et de recharge, pour fonctionner et se renforcer. Cela se décide à l’origine. Pour certains, ce sont des prières, pour d’autres des sacrifices divers, pour d’autres encore des incantations ou des gestes particuliers…

Mais ce qu’il faut fortement souligner, c’est que toutes ces forces, dieux, divinités, égrégores et autels, sont des créations de l’homme lui-même. Même l’idée d’un Dieu suprême créateur ou démiurge, n’échappe pas à cette logique. C’est la raison pour laquelle, en dehors même de son nom qui change d’une langue à l’autre, il est de même conçu différemment d’un peuple à l’autre, d’une religion à l’autre. S’il est perçu comme le « père » par exemple chez les chrétiens, les musulmans en revanche l’imaginent comme le « maître » ! Or on ne saurait s’adresser à son père de la même manière qu’on s’adresserait à son maître. Donc deux conceptions, deux comportements différents. C’est pour cela que l’idée de Dieu qui crée l’homme à son image ne peut plus se défendre, étant entendu que Dieu ne peut donner plusieurs idées, plusieurs réalités, plusieurs images différentes de lui-même !

Ce qui semble essentiel dans les considérations ci-dessus, c’est l’attitude de modération sinon de tolérance qui devrait caractériser les rapports entre gens de différentes religions et de diverses croyances. Voilà une des preuves qui militent en faveur de la grandeur des religions africaines, elles qui ne se sont jamais prévalu d’hégémonisme  ou d’intolérance.

Il faut fortement travailler à ce que toutes les croyances et toutes les religions humaines arrivent rapidement à l’acceptation réciproque, comme étape supérieure d’un mûrissement individuel. La terre entière aurait alors fait un prodigieux bond en avant dans le bon sens, au lieu de s’engager dans l’auto-destruction ! Il faut s’en persuader : la défense d’une vérité unique, univoque et absolue au niveau religieux n’est nullement la preuve d’une apogée, mais bien celle d’une décadence !

Google : L’ETERNEL DES ARMEES : UN EGREGORE GEOPOLITIQUE OU LE DIEU CREATEUR ?



08/12/2009
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