Africa Renaissance

Dieu est-il invisible ?

 Pour la plupart des croyances, Dieu est un être invisible. Il a tout créé, il est le Grand Patron de toute chose, mais, en tant qu'êtres humains faits de chair et ne disposant que de nos cinq sens, Dieu est pour nous, inaccessible. Il faudrait espérer pour le voir, attendre  après la mort, pour les bienheureux du moins. Cette conception qui est aussi celle enseignée par certaines religions, n'est point celle de l'Afrique.

Pour l'Africain en effet, Dieu n'est caché que dans une certaine mesure, dans certaines de ses formes. Il n'est pas du tout invisible ! Bien au contraire. Il est en fait le seul visible, et pour cause. Le Négro-africain conçoit que Dieu existe en toute chose visible et invisible. Il est l'essence des êtres et des choses. Or la plupart des êtres et de choses sur terre sont perceptibles par nos sens. La nature dans son ensemble, est une représentation de Dieu. L'une des missions de l'Homme sur terre justement, c'est de rechercher et de trouver le divin en toute sa créature. Si pour des raisons fort compréhensibles, nous ne percevons point les choses invisibles, nous devons donc passer par celles que nous pouvons percevoir par nos sens, pour saisir Dieu. La nature de Dieu est donc perceptible par nous dans sa composante perceptible par les sens. Il est de ce fait erroné de concevoir un Dieu uniquement invisible, imperceptible, totalement inaccessible sauf après la mort. Si cela était, Il ne serait point la Totalité qu'il est !

Une autre conception, toujours africaine, explique l'inaccessibilité apparente du divin. Etant l'essence de toute chose, Il est par conséquent, la Totalité, donc l'Infini. Or le fini ne peut cerner l'infini. Dans cette conception, nous ne pouvons percevoir Dieu, parce qu'Il est trop perceptible ! C'est exactement comme si on vous collait l'œil sur un mur et on vous demandait de décrire la maison sur le mur de laquelle votre œil est collé ! Bien entendu, le mur n'est pas la maison, mais on voit aussi que le mur est bien la maison étant une partie intégrante de celle-ci.

Certaines personnes pourraient d'ailleurs croire que l'être humain ne peut concevoir et maîtriser que le visible. Cela est une erreur dans la mesure qu'étant un dieu en miniature, il est la totalité mais en puissance seulement. Au fur et à mesure qu'il la couvre, il la devient progressivement. Ceci sous-entend que tous les hommes, du fait de ce déploiement progressif, ne sont pas au même niveau. Ceux dont l'évolution le permet, sont plus ouverts vers les choses masquées que le reste. Cela leur permet une maîtrise plus grande des choses dites cachées que leurs semblables. Et ce sont ces hommes qui suppléent aux insuffisances des autres hommes. Comment peut-on par exemple penser que le fait de découvrir les vertus thérapeutiques d'une plante soit un fait de hasard ? Et pourtant depuis la nuit des temps, ces découvertes ont été faites, au moment où aucune machine n'était disponible ! Il est même à parier que le sens des hommes dont il est question est toujours au dessus des possibilités des machines les plus performantes !

Ce qui vient d'être rapidement avancé, permet de comprendre certaines ombres de ce qu'on appelle « la religion africaine » ou « l'animisme » comme certaines civilisations l'appellent. En effet, il apparaît clairement que le Négro-africain n'a jamais eu une pratique religieuse isolable du reste de la vie, identifiable à la pratique asiatique ou occidentale, respectivement reconnue sous les noms de christianisme et d'islam. Pour l'Africain, tout est ensemble, comme les As'ohendo, peuple Bantou de l'Afrique centrale le disent : « Tout est relié. Tout se tient : les jumeaux sortirent du cœur de Lasa. Le cœur de Lasa était le tronc d'Akomasa. Akomasa était un arbre géant… » 

Sir Wallis BUDGE : Egyptian religion Citadel Press Book. First Carol Publishing Group Edition. 1991 

Je suis très heureux que vous ayez pu consulter ce blog

Pour me contacter, veuillez cliquer  ici