Seule l'unité africaine est viable
Unité africaine, la preuve par l’Azawad !
Quand j’étais jeune et que je lisais beaucoup les blagues dans les romans, à une époque où la télévision n’existait pas encore, une époque où aller au cinéma n’était point à la portée de tout le monde, j’ai lu un jour la sagesse suivante, présentée sous forme de blague : « Celui qui sait et qui ne sait pas qu’il sait, est un endormi, il faut le réveiller. Celui qui ne sait pas, et qui sait qu’il ne sait pas, est un ignorant, il faut l’instruire. Celui qui sait et qui sait qu’il sait, est un sage, qu’il faut écouter. Celui qui ne sait pas et qui ne sait pas qu’il ne sait pas, c’est un imbécile qu’il faut éliminer ! ». Ce qui vient de se passer au Mali sous nos yeux, un pays qui se réclame du Manden de Soundiata Kéita,c’ est la preuve absolue, et la dernière qui plus est, que l’Afrique ne sera jamais viable dans son état de morcellement actuel. Nos pères et anciens dirigeants qui se sont retrouvés à Addis Abéba en 1963, n’avaient peut-être pas tous, les éléments d’appréciation nécessaires pour pencher tous en faveur d’une Afrique unie, fédérale ou Etat unique. Quelques-uns en avaient une claire conscience, d’autres tout en l’ayant, n’étaient pas prêts à s’engager dans un processus qu’ils n’avaient pas la certitude de diriger. D’autres encore n’en étaient pas du tout conscients. L’histoire retient que les plus avisés (les Nkrumah), n’ont pas été suivis et furent battus dans les décisions à prendre. Conséquence : la situation actuelle où, plus d’un demi-siècle après, nous en sommes encore à ne pas être capables de résoudre un petit problème, causé par des inconscients à l’hypothalamus démesuré ! Toute l’Afrique de l’Ouest « intégrée » dans la CEDEAO, 15 pays, plus de 250 millions d’habitants, tenue en respect par quelques centaines de délinquants drogués ! Et on continue d’appeler ces entités des « pays » ! Cheikh Anta Diop avait donc raison de soutenir dans les années 1976, que des organisations comme la CEDEAO, l’UEMOA, etc. n’étaient pas viables, pour entre autres, la raison que chaque Etat membre tenait absolument à son « indépendance nationale » ! Il ajoutait que nos pays étaient des coquilles vides, des « républiquettes » ! Dans la crise dont nous parlons, depuis combien de temps les chefs d’Etat de cette zone CEDEAO pestent-ils en piétinant sur place, promettant de faire descendre la foudre sur les djiaddistes et autres islamistes ?! Et, ignorant royalement ces invectives, ces islamistes ont mis sereinement leur programme en œuvre, puis décidèrent de mettre le Mali sous coupe réglée, afin de tendre la toile maléfique sur le continent et si possible sur le monde !
Aujourd’hui, qui peut honnêtement penser que cette agression des djiaddistes auraient pu être possible dans une Afrique unie ou une Afrique fédérale ? Cela signifie que tous les chefs d’Etats de l’Afrique moderne savent aujourd’hui, qu’une telle chose est proprement impossible. Pourquoi donc refusent-ils obstinément cette unification du continent noir ? Quel en est l’obstacle majeur, à part leur soif aveugle du pouvoir personnel ? C’est dire que si nos chefs d’Etat africains des années 1960 pouvaient s’autoriser le bénéfice du doute, cela n’est plus le cas aujourd’hui ! Du coup se pose la responsabilité des populations africaines, surtout de ses franges intellectuelle et jeune : s’il est devenu évident que nos dirigeants, tout en étant conscients de nos problèmes, n’en veulent pas trouver les solutions, il ne nous reste plus qu’à les retrouver nous-mêmes, quitte à affronter nos chefs d’Etat. Et si nous ne sommes pas prêts à trouver nous-mêmes ces solutions, il ne nous reste plus qu’à nous souvenir de Thomas Sankara, et nous dire que notre problème n’a pas de solution. N’a-t-il pas en effet affirmé que « L’esclave qui n’était pas prêt à risquer sa vie pour se libérer, mérite ses chaînes » ! Ce sont les Nouna du Burkina qui ont trouvé cet adage plein de bon sens : « Quand ton poulet refuse obstinément de tomber sur le dos, il faut le retourner toi-même de la main. » ! Une seule question demeure : « Comment nous battre contre nos adversaires ? ». Cette question mérite une réponse conséquente ! Nous y reviendrons prochainement. Pour le moment, que faut-il faire de « Celui qui sait et qui fait l’imbécile » ?
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 124 autres membres